SGIB

Notre entité tire sa renommée de deux pôles principaux : d’une part, l’abbaye cistercienne et son patrimoine, d’autre part la beauté des bois et paysages qui s’étalent aux confins de nos villages. La pérennité du site abbatial semble garantie par les moyens humains et financiers mis en œuvre pour son rayonnement culturel. Par contre, le patrimoine naturel est beaucoup moins bien protégé et tend à disparaître. Régulièrement des enquêtes publiques menacent la survie de l’un ou l’autre site.

Les anciennes sablières, à la fin de leur exploitation entre les années 70 et 90, ont vu la nature reprendre ses droits et se développer une végétation qui a conduit les experts scientifiques de la Région wallonne à reconnaître plusieurs d’entre elles comme Sites de Grand Intérêt Biologique (SGIB). Par définition, ces sites abritent des populations d’espèces et des biotopes rares ou menacés, ou se caractérisent par une grande diversité biologique ou un excellent état de conservation. Véritables joyaux de diversité biologique, ils sont indispensables pour mettre en place un réseau écologique et pour établir les bases d’une politique volontariste de conservation de la nature.

L’entité a la chance de compter six SGIB:


La sablière de Strichon (Tilly, 18 ha) : elle comprend une vaste excavation dont le fond présente un relief très irrégulier, ainsi qu’une partie plus ancienne et plus largement boisée. Quelques petits plans d’eau temporaires sont présents également. Le site présente un réel intérêt botanique, du fait notamment de l’existence de plantes rares. La faune entomologique (insectes) recèle également plusieurs espèces intéressantes. Son propriétaire rêve d’y implanter un lotissement de plusieurs centaines de logements !


La sablière de Gentissart (Mellery, 41 ha) : On y trouve plusieurs plans d’eau plus ou moins profonds, des mares temporaires, des talus sableux, des friches sur remblais. La faune aquatique, étudiée depuis plusieurs années, s’avère remarquable avec la présence d’une population de crapauds calamites ainsi qu’un peuplement riche de 27 espèces de libellules. La sablière appartient à présent à la Province, a été classée réserve naturelle en 2004, et est depuis gérée par un comité de gestion auquel participe le Cadev.

La sablière de Marbais (3 ha), en connexion avec le vaste ensemble des sablières de l’Epine. Les versants éboulés sont envahis par la végétation ligneuse. Le fond de l’excavation, altéré par d’anciens dépôts, comprend une partie au relief irrégulier et une partie plane humide avec une jonchaie et une pièce d’eau permanente bien que peu profonde.

La sablière de l’Epine Nord (Tilly, 19 ha) : elle est constituée de deux sablières contiguës, comprend plusieurs étangs et mares et des friches colonisées notamment par des plantes de pelouses siliceuses. Une faune spécifique au milieu sableux s’y est développée. Durant la législature précédente, la Commune a, malgré les protestations, donné son accord au propriétaire pour son remblayage partiel.

La sablière de l’Epine Sud (Tilly, 7 ha) : elle s’est fortement reboisée, (bouleaux et saules principalement). Une partie de l’excavation a été remblayée et est notamment occupée par un pré occupé par des bisons.

La sablière de Rigenée Sud (Marbais, 4 ha) : Le site comprend des étendues de sable encore peu envahies de végétation, une zone humide constituée de plusieurs mares et des flancs plus ou moins arborés selon les endroits. L’intérêt actuel est surtout d’ordre entomologique. Fin 2012, la sablière a fait l’objet d’une demande de remblaiement qui a été retirée grâce à l’opposition de la DNF (Division Nature et Forêts).

En dehors des sites de grand intérêt biologique, notre entité compte également une vaste zone classée Natura 2000, la « Vallée de la Thyle » qui s’étend sur 1113 ha, dont 395 ha sur Villers, le reste s’étalant sur Court-St-Etienne, Genappe et les Bons Villers (zones en vert sur la carte). Les sites Natura2000 ont pour but de protéger un certain nombre de populations d’espèces et des biotopes considérés comme importants à l’échelle européenne et pour lesquels il faut garantir un état de conservation favorable.

Le site s’étire de Sart-Dames-Avelines au sud de Sart-Messire-Guillaume, le long de la Thyle et de ses affluents. Il comprend de nombreuses entités forestières (Bois de Heuche, du Sartage, de Haute-Heuval, de l’Ermitage Saint-Jean-Baptiste, de Sainte-Catherine, du Bois d’Hé et de Bérines…). Les forêts de feuillus couvrent 50 % du site aux côtés des forêts de résineux, et accueillent une large gamme de l’avifaune forestière. La présence de retenues d’eau, zones d’aulnaies-frênaies et saulaies (étangs de l’Abbaye de Villers-la-Ville, du Ri des Vaches, du Marais des Chiens…) contribue à la diversité et à l’intérêt biologique du site.

Une enquête publique court jusque début février pour recueillir l’avis de la population sur les objectifs de conservation pour chaque espèce et habitat de tous les sites Natura 2000 de Wallonie. Elle offre en outre l’opportunité d’intégrer en zone Natura 2000 les sites de grand intérêt biologique qui n’en feraient pas encore partie. Une occasion unique que nous appuierons auprès de l’administration.

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